J'ai aimé...





Dire je t’aime n’a jamais été simple pour moi
Et je n’ai pas adopté cette posture par choix
Non ces paroles doivent venir du fond de mon cœur
Et Dieu seul sait à quel point il est dur de toucher mon cœur
Aimer ? Je l’ai si peu fait que par moment ce mot rime dans mon esprit avec mystère
Désir et amour, beaucoup confondent les deux et vivent des aventures éphémères
Ai-je aimé ? Bien sûr et j’ai alors compris certains comportements que je trouvais délirants
Quand je voyais des adultes se comporter comme des enfants
Me dire que l’amour était une force à laquelle on ne pouvait résister
Qu’avec elle on se sentait vraiment exister
Edith Piaf a fait une belle chanson à ce sujet
Oui je ne croyais pas en l’amour jusqu’à ce que je la voie
Coup de foudre immédiat et ça m’a même laissé sans voix
Pour qui me connaît, ces paroles sont surprenantes
Je la revois si belle que parfois vouloir revenir avec elle me tente
Et puis non, le passé reste le passé et il ne faut jamais se comporter en imbécile
Pour elle j’aurais tout fait même les choses les plus futiles
Elle faisait battre mon cœur, elle enflammait mon imagination
Et grâce à elle j’avais une sacrée inspiration
Moi le poète, mon art était tout entier à son service
Je pense que jusqu’à présent mon cœur en garde de profondes cicatrices
Oui je l’ai aimé du plus profond de mon âme
Je nous voyais à un moment donné mari et femme
Mais la réalité est ce qu’elle est et finit à nous tous par s’imposer
Elle en aimait un autre et ne me l’a jamais avoué
Mais il est des signes, des gestes, un langage corporel qui ne trompent pas
Et mon esprit, cet éternel méfiant, il est de ceux qui ne transigent pas
Ma raison a fini par refroidir ma passion
Et le déception a fini par éteindre ce fabuleux volcan
J’en étais à trouver son comportement répugnant
Et mon amour a laissé place à de la consternation
L’ai-je haï ? Certes non ! Comme je n’ai jamais voulu lui faire du mal
A quoi ça aurait servi ? Je ne rends pas le mal par le mal
Je le rends par une froideur qui ferait passer le pôle nord pour l’équateur
La maladie de l’amour, je l’ai subi et j’en garde un souvenir amer
M’enfin, la vie continue et si j’ai aimé une fois j’aimerais sans doute une deuxième voire une troisième fois
Sauf que quand l’amour a été si fort, la méfiance fait que l’on voit le mal même là où il n’est pas
Cependant je me dis que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir
Et ce même si je suis du genre à voir pour croire
Je n’ai jamais cru aimer et pourtant c’est arrivé
Alors qui sait quelle autre surprise du genre me réserve la vie ?
Je suis en vie et je me dis que sans amour il n’y aurait aucun sens à la vie
Un ami m’a dit que ceux qui ont aimé ne rêvent que d’aimer à nouveau
Car être amoureux dit-il et ceci est clair il n’y a rien de plus beau

Le penseur brun




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