Un
être paradoxal voilà ce qu’à leurs yeux je suis
Mes
visages sont aussi différents que ceux du jour et de la nuit
Moi
qui suis d’apparence si jovial, mes pensées riment souvent avec infernales
Partout
je vois sans cesse progresser le règne du mal
Je
l’ai dit dans mes écrits qui ne sont que l’émanation de ma conscience
Tout
ce que j’ai écrit je l’ai fait en mon âme et conscience
Avec
un parti pris, le mien, car celui des autres ne m’intéresse pas
Depuis
des années, moi et les miens annonçons des catas
On
nous a pris pour des demeurés, des gens sages puis des prophètes
Je
n’ai aucune gloire à retirer de ça, je n’en ai fait qu’à ma tête
Je
dis les choses comme je les perçois, parle de ce en quoi je crois
Et
les gens se sont toujours questionnés sur ma foi
Ma
foi, c’est leur problème, qu’ils s’occupent de leurs vies
Dans
la mienne j’ai dû ranger au second plan beaucoup de mes envies
Et
puis avoir envie de quoi dans un monde qui par tant d’aspect me donne la nausée ?
Mes
paroles sont souvent osées, c’est pour ne pas qu’intérieurement j’ai à exploser
Mes
textes m’ont servi plusieurs fois à m’exorciser
Que
mon air jovial ne vous trompe pas, à l’intérieur je suis un volcan en éruption
Alors
pour pouvoir canaliser ce feu intérieur j’ai trouvé un singulier moyen d’expression
J’en
ai le talent, alors pourquoi est-ce que je devrais m’en priver ?
Je
ne sais pas ce que beaucoup de gens propres sur eux font en privé
J’ai
perdu la foi en l’humain et ce n’est pas demain la veille que je vais la
retrouver
Alors
certains se demandent souvent quels sont mes projets
Retrouver
foi en la vie, rester sain de corps et d’esprit et à mes valeurs rester fidèles
Il
y a belle lurette que je ne me dis plus que la vie est belle
Au
Très Haut je me demande santé, sagesse et opportunités
Notamment
de croiser des gens qui me redonneront foi en l’humanité
Une
amie m’a demandé si j’étais heureux !
Heureux ?
De ceux qui prétendent l’être je suis envieux
Ma
vie n’a pas été la pire mais je suis empathique parfois jusqu’à la
schizophrénie
Comme
John Coffey, le mal dans le monde me donne des migraines et parfois des
insomnies
Alors
parfois j’ai envie de me couper du monde et de ne me préoccuper que de ma vie
Et
je conseille aux gens de ne pas sous-estimer cette envie
Mais
une amie m’a dit que j’ai beaucoup à offrir et peut-être qu’à des gens je peux
redonner de l’espoir
Par
mes mots, car il est vrai que mes textes peuvent être beaux
Alors
qu’actuellement ils sont gangrenés par les maux
J’écris
au gré de mes humeurs et actuellement je ne nage pas dans le bonheur
Peut-être
que certains ont raison et que j’ai un grand cœur
J’essaie
tant bien que mal de garder l’espoir dans un monde où les sales histoires font
broyer du noir
Et
j’essaie de me répéter sans cesse cette belle phrase qui dit que tant qu’il y a
de la vie, il y a de l’espoir
Oui
il faut sans doute y croire sinon à quoi bon rester en vie
Et
ce n’est pas un projet viable de se dire souvent que les choses vont de mal en
pis
Redevenir
l’être insouciant, jovial et bon vivant que j’étais est une grande envie
Sans
doute faut-il prendre la vie comme elle vient, comme elle va, en ne se souciant
pas du lendemain
Et
se dire que des occasions de rire et de faire avec ceux que l’on aime la fête
se trouveront sur le chemin
Le penseur brun
Commentaires
Enregistrer un commentaire